Anxiété
Je n’ai pas le moral. Je suis anxieuse. Comme toujours.
Le monde pour moi, est plein de danger. Je me rends compte à chaque instant de tout ce qui pourrait m’arriver, ou arriver à ceux que j’aime, ou au monde entier. Tout le temps. À chaque instant.
Il faut le vivre pour se rendre compte à quel point c’est fatiguant. Parfois, ces peurs sont si fortes, que j’ai l’impression qu’on m’a déjà diagnostiqué une maladie incurable et que je vais mourir. Alors, je suis un peu déprimée, mais surtout, et peut-être est-ce le plus effrayant, je n’ai pas peur, je suis résignée. Comme si j’étais condamnée et que mon cerveau y était préparé.
J’ai l’habitude. Je sais que ces peurs ne sont pas toujours fondées et que, là où les autres se disent "on va voir ce qui va arriver, d’abord il faut ça, puis ci", moi… disons que si A était la situation normale et Z la fin du monde, et bien, je passe directement de A à Z au lieu d’envisager toutes les étapes intermédiaires.
À quatre ans, j’avais déjà peur. À l’époque, j’avais peur des météorites. J’avais déjà peur de la "fin du monde". Alors… comment espérer que ces angoisses passent un jour ? Je sais bien que c’est mon mode de pensée et que je ne pourrais pas le changer. Au moins, maintenant, j’ai espoir de trouver des solutions pour reussir à vivre avec elles, au lieu de m’arrêter de vivre, puisque malheureusement, je ne guérirais jamais de ces angoisses. J’ai hâte d’en discuter avec le psy. Il m’a dit qu’il pourrait mieux m’aider avec le diagnostic.
En atyendant, je me suis promenée dans la neige ce matin, avant qu’elle ne se transforme en pluie. C’est si bon… je me sens si bien dans la nature. Je me sens toujours optimiste après avoir retrouvé mon chemin. Je me dis que je vais me régaler cette semaine, puisque enfin, ce sera une semaine normale, ou presque. J’adore quand la routine est bien respectée, comme tout Aspie. A propos, je commence à réaliser, et donc, à respirer… je suppose que ça ira mieux demain. Je devrais en profiter pour le dire à des connaissances de forum qui m’ont soutenu depuis le début dans le diag… Tout ces hommages à Johnny Hallyday ont dû me remuer un peu, aussi. Moi, je n’étais pas liée à lui, mais il y a eu tant de tristesse ce week-end que c’etait difficile de ne pas la ressentir. Même pour moi et mon syndrome.